Pourquoi l’humanité passe à côté de la vie ?
Pas la faute de Dieu, ni de ton banquier
L’attente : cette maladie qui ressemble à une vertu
Savez-vous ce qui caractérise le mieux les humains ?
Ce petit réflexe qui a l’air d’un instinct biologique mais qui n’est qu’une croyance héritée, une sorte de bug spirituel universel ?
C’est l’attente.
L’attente de quelqu’un, de quelque chose, ou du moment parfait.
Celui où – enfin – la lumière descend du ciel pour te dire :
“C’est bon. Tu peux vivre maintenant. Tu es validé.”
Sauf que… ce moment n’arrive jamais.
Et pourtant on continue d’attendre. Parfois toute une vie.
La grande promesse de l’après
C’est le message caché dans toutes les religions :
“Fais des efforts aujourd’hui, et tu seras récompensé… plus tard.”
Traduction moderne :
“Attends, et tu seras sauvé par une promotion, un miracle, un alignement astral ou une âme sœur compatible.”
Jamais Paradise now. Toujours Paradise after.
La carotte au bout du bâton cosmique.
Et l’humanité qui trottine derrière, en troupeau bien élevé, vers une bergerie céleste imaginaire.
Même les athées y croient (sans le savoir)
Les athées ?
Ah, eux aussi attendent.
Pas le Jugement Dernier, mais la dernière version de l’iPhone, la voiture plus silencieuse, la relation plus mature, ou le bonheur en kit.
Ils ne croient pas en Dieu, mais ils croient en l’après.
En ce futur mythique où tout sera enfin aligné, propre, fluide, et “mérité”.
Le “dieu barbu” s’est juste relooké en coach bien-être ou en compte bancaire.
Et ce qui est le plus ironique ?
C’est que ce qu’ils cherchent n’est même pas matériel.
Le monde comme salle d’attente
Tu veux une métaphore ?
Regarde autour de toi : le monde ressemble à une salle d’attente géante.
Tout le monde y est assis.
Tout le monde espère.
Tout le monde écoute d’une oreille distraite les annonces existentielles au micro.
Mais personne ne monte dans le train de la Présence.
“Le trans-réalité euphorique est annoncé voie Aucune. Il part maintenant. Dernier appel pour les passagers éveillés…”
Et toi ? Tu regardes tes pieds. Tu scrolles. Tu attends.
“Ici et maintenant” n’a pas besoin d’un miracle
la gare, c’est déjà le train.
La destination, c’est déjà le voyage.
Le “but”, c’est le fait d’être vivant, ici, maintenant, dans cette drôle d’incarnation mi-absurde mi-magnifique.
Mais nous avons été formatés à croire que le présent ne suffit pas.
Qu’il faut mériter la paix. Gagner l’amour. Prouver qu’on existe.
Alors que le vrai miracle…
c’est que tu es là.
Conclusion : Brûle le ticket. Marche.
Si tu veux vraiment vivre, il n’y a qu’une chose à faire :
renoncer à attendre.
Arrête de croire que l’instant qui vient est plus sacré que celui-ci.
Jette la télécommande, le programme, les promesses.
Et puis…
Lève-toi.
Respire.
Regarde autour de toi comme si c’était la première fois.
Et vis. Même sans explication.
Le paradis, c’est pas demain.
C’est toi, quand tu cesses de croire que quelque chose manque.
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